25 choses à savoir sur la vie en van
Cet article est un bilan, une transition aussi. Suite à notre série d’entretiens dédiés au tourisme durable, nous avons été sollicités par plusieurs clients pour créer du contenu rédactionnel autour de cette thématique. Nous avons mis notre blog en pause pour nous consacrer pleinement à ces différents projets. Aujourd’hui, nous prenons le temps de partager avec vous notre expérience nomade. Un travail d’écriture plus personnel, à vocation informationnelle pour celles et ceux qui s’intéressent à la vanlife, au digital nomadisme et à la reconnexion à la nature. Bienvenue à bord !
Il y a un an, nous quittions l’Alsace, fraîchement déconfinée, avec un rêve de nature et un intense besoin de respirer, de prendre le large. En un mois top chrono, nous avons rendu les clés de notre maison, vendu notre voiture et acheté in extremis un van aménagé. Trente jours pour empaqueter nos trois vies, vendre un maximum d’objets encombrants et enfouir le restant de nos symboles de réussite au fond d’une cave (viticole bien sûr).
Nos objectifs étaient clairs : quitter la ville, la pollution et le stress pour rejoindre des contrées inconnues, se reconnecter à la planète, ralentir et profiter de nous trois. Un voyage à durée indéterminée qui pouvait tout aussi bien nous mener à l’achat d’un terrain ou la création d’un éco-lieu.
Un an plus tard, nous sommes toujours en mouvement ! Qu’avons-nous appris de ces douze mois de vanlife ? Comment se passe la cohabitation dans un van de 9m² ? Comment devient-on vanlifer du jour au lendemain ? Allons-nous continuer ce grand voyage ou nous sédentariser ?
On fait le point sur un an de nomadisme le long des routes de France, du Portugal et d’Espagne. Voici 25 vérités sans fard sur la vie en van (ou en camping-car) qui vous aideront (ou pas) à vous lancer dans la vanlife !

1. Le confort en van : mythe ou réalité ?
Novices en matière de véhicule aménagé, nous n’avions absolument aucune idée de nos besoins. Le vocabulaire de la vanlife nous était totalement inconnu : homologation VASP, eaux grises, WC portables, réchaud, lit dînette, etc. Nous n’y comprenions RIEN… Quel véhicule choisir ? Un Combi Volkswagen, un Renault trafic aménagé, un camping-car capucine Chausson ou bien un camping-car profilé Fiat Ducato ? Privilégier le style et renoncer au confort, chercher un moteur puissant en faisant l’impasse sur la déco ? Des questions que vous vous êtes peut-être déjà posées !
Pour replacer les choses dans leur contexte, nous avons décidé de “déménager”, après le premier confinement, nous n’étions clairement pas les seuls à vouloir mettre les voiles. La concurrence était rude, les prix souvent disproportionnés et le choix très limité. Avec du recul, nous avons eu beaucoup de chance de trouver notre Iveco Turbo Daily (Tdi) 3512. Un véhicule hybride à mi-chemin entre le van, le fourgon et le petit camping-car. Fitzroy (hommage à notre voyage en Australie) est conçu et aménagé d’origine (Font Vendome), tout est bien pensé, ou presque. On savait vivre en 1994. Nous allons y revenir.
Niveau look, la carrosserie a été entièrement repeinte en brun Panama (coût de l’opération : 1000 euros et un mois de travail au Portugal). Nous avons également repeint tous les meubles en blanc pour lui donner un petit coup de jeune. Rien de bien sorcier, on n’est pas bricoleur.
Voici un petit inventaire de notre van qui pourra vous aider à identifier vos besoins :
- Niveau couchages : deux grands lits (un lit dinette qui se déploie au niveau de la banquette arrière et un lit de pavillon au-dessus de la cabine de pilotage)
- Un espace repas – travail constitué de deux grandes banquettes et d’une table amovible
- Les sièges avant sont rotatifs, ce qui est en quelque sort le salon du camping-car / van ou un espace de travail supplémentaire (officiellement, nous avons cinq places assises sur la carte grise)
- Une cuisine équipée d’un évier, d’un réfrigérateur Trimix (12V, 220V et gaz) et de plaques de cuisson au gaz
- Une salle d’eau séparée avec douche, lavabo et toilettes portatives
- Une réserve d’eau de 100 litres et deux réservoirs d’eaux grises (l’eau utilisée pour la vaisselle et la douche)
- Un chauffe-eau au gaz Truma qui permet d’avoir de l’eau chaude pour la vaisselle et la douche toute la journée
- Un chauffage Truma au gaz qui fonctionne très très bien, nous n’avons jamais eu froid, même lorsqu’il faisait 0 degré à l’extérieur
- De nombreux rangements intérieurs et un coffre de toit (mais pas de soute).
Et tout ce petit monde entre dans un véhicule qui mesure 6 mètres de longueur châssis, 1m90 de large et 3m10 de hauteur. Il est plutôt maniable et compact. On peut se tenir debout à l’intérieur (ce qui est loin d’être le cas de tous les véhicules aménagés, certains possèdent un toit relevable). Pour résumer, il existe de nombreux types d’implantations (aménagements), à chacun de choisir ce qui lui correspond le mieux.
Pour être honnête, on ne pensait pas vivre dans le grand confort dans un fourgon camping-car vintage. Et pourtant, dès le départ, on s’est senti chez nous. Chacun à trouver sa place dans cet espace réduit qui est véritablement devenu notre cocon, notre bulle. On peut facilement y passer des journées entières lorsqu’il pleut ou qu’il fait froid. On a même été confinés au Portugal pendant deux mois et demi, en plein hiver. On a tenu bon, l’océan en ligne de mire ! Une expérience immersive qui restera gravée dans nos mémoires.
Si vous voyagez à plein temps en famille et travaillez à bord de votre camper van, on ne peut que vous conseiller d’opter pour un véhicule aménagé suffisamment spacieux pour éviter de faire une crise de nerfs / de claustrophobie (ou les deux) tous les trois jours.
2. Une vie minimaliste
Avant le grand départ, nous avons tenté d’évaluer (à la louche) nos besoins au quotidien. Comment ? En passant des heures (des nuits surtout) sur des blogs pour connaître les essentiels du vanlifer, avec ce dilemme permanent qu’il ne fallait rien oublier sans se surcharger (question de place et surtout de poids autorisé pour un véhicule aménagé de 3,5 tonnes).
Quelques références pour suivre l’actualité de la vanlife :
Voici un conseil simple : ne partez pas suréquipé car à moins de partir au Bhoutan (et encore), vous devriez pouvoir trouver votre bonheur en chemin, si nécessaire. L’humain a cette capacité extraordinaire de s’adapter à chaque situation.
Avant, nous possédions énormément d’objets. Amazon était notre meilleur ami et nous pensions sincèrement que tous ces biens nous simplifiaient la vie. Était-ce réellement le cas ? Quand on pense à tous les objets accumulés au fil du temps, il y a de quoi avoir le vertige, surtout si l’on multiplie ces quantités par le nombre d’humains sur la planète ! Combien de tonnes de déchets produisons-nous au cours d’une vie ?
Vivre en van, c’est se satisfaire de peu, le concept de sobriété heureuse a vraiment pris tout son sens cette année. Explications :
- Posséder peu de vêtements, ça facilite grandement la vie
- Réduire au maximum l’équipement ménager : exit le service du dimanche, les verres à pied, les couverts en argent, les batteries de casseroles, robots multicuiseurs et autres gadgets
- En finir avec les courses XXL, on s’est délesté de notre frigo américain
- Consommer les jouets de manière raisonnée, on opte pour des objets ludiques et compactes, souvent de seconde main
- Acheter beaucoup de livres puis les donner (pas de place)
- Se calmer avec les achats en ligne, on est toujours en mouvement donc on privilégie les commerces de proximité.
3. S’organiser pour garder du temps pour soi
Si vivre ensemble 24h/24, 7j/7 est un choix, il ne faut pas pour autant s’oublier en tant qu’individu. Au début, nous avions tendance à rester ensemble, tout le temps. Mais après plusieurs disputes / crises, nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait organiser nos journées différemment.
Pourquoi ? Pour faire le point avec soi-même, réfléchir à la vie, lire mais aussi pour travailler, se concentrer ou encore téléphoner. La solitude est nécessaire, vitale.
Ce n’est pas toujours évident de s’organiser au jour le jour, pour que tout le monde s’y retrouve, que personne ne se sente lésé. En trouvant le bon tempo, nous avons réussi le défi de la reconversion digitale. Depuis notre van, nous avons créé le studio Bonjour Green, rédigé des centaines d’articles pour des clients aux quatre coins du monde et interviewé des acteurs engagés dans une démarche de tourisme durable. Tout cela en la présence de notre fille de trois ans (et sans écran pour faire diversion).
Trouver son rythme, seul ou à plusieurs, est un défi permanent lorsqu’on est nomade. Répondre aux besoins de chacun, en respectant sa personnalité et son individualité est un vrai challenge. Cela nécessite de l’organisation et une certaine rigueur pour éviter que l’aventure ne tourne court et que la vanlife ne se transforme en cauchemar.
4. Bien entretenir son van
Faut-il préciser que nous sommes des billes en mécanique ? Nous n’y connaissons absolument rien. Du coup, après l’achat de notre véhicule d’occasion, nous l’avons entièrement fait réviser : vidanges du moteur et du pont, changement des filtres, courroie de distribution, tout y est passé.
Mais comme il fallait s’y attendre avec ce type de véhicule, les ennuis n’ont pas tardé à commencer. Nos freins ont rendu l’âme sur les pentes abruptes du Douro.
On ne va pas vous raconter ici tous nos déboires techniques (la dernière date d’hier, un dépannage de nuit dans les Hautes Alpes) mais en moyenne, nous avons fréquenté les garages tous les deux mois, pour un total d’environ 1500 euros de réparations en un an.
Au-delà des aspects mécaniques, nous avons appris qu’il valait mieux nettoyer régulièrement la carrosserie (surtout à la mer), sous peine de voir apparaître des taches de rouille sur votre belle monture. Ne négligez pas non plus l’entretien des réseaux d’eau (nettoyage régulier des cuves) et des installations de gaz (chauffage, frigo et chauffe-eau). En général, nous confions ces tâches à des pros, car on n’y connaît rien, quoi que.
5. La vie en van peut vous faire économiser beaucoup d’argent mais…
Vivre en van, c’est supprimer tous les frais liés au logement : loyer, factures d’électricité, de gaz et d’eau, taxe d’habitation (et taxe foncière pour les propriétaires), assurance habitation, abonnement TV et Internet, etc. Nous sommes passés d’une maison louée 1500 euros par mois à Strasbourg à un van acheté sans crédit. Résultat, nous économisons plus de 2000 euros par mois (soit 24 000 euros par an). Un argument de taille pour de nombreux vanlifers, tout devient plus simple.
6. … la vanlife peut aussi vous coûter très cher
Si vous prévoyez de vadrouiller 365 jours dans l’année et de parcourir tous les pays d’Europe à la vitesse de l’éclair, cela pourrait bien vous coûter un bras. C’est-à-dire plus cher qu’un loyer dans une métropole européenne. En fonction de votre véhicule, la consommation de carburant peut rapidement devenir une dépense incontrôlable. Nous consommons aisément 15 litres / 100. En comparaison avec certains véhicules récents, ça fait très mal. Au-delà du budget, on pense surtout à la planète. On ne va pas se mentir, un véhicule diesel de 27 ans pollue. Si nous devions changer de véhicule, ça serait en premier lieu pour cette raison.
En attendant, pour minimiser notre empreinte carbone, nous essayons de voyager lentement, de réaliser des distances courtes et de rouler tranquillement. Mais ce n’est pas suffisant pour soulager notre conscience écologique (on y revient un peu plus tard dans cet article).
Niveau budget, on l’évoquait plus haut, les réparations et l’entretien peuvent vite devenir un gouffre, et sur ce point, il n’y a aucune certitude. Nous vous conseillons donc d’avoir des économies pour pouvoir absorber ces dépenses inhabituelles si vous ne voulez pas vous retrouver en galère et devoir quitter le navire plus tôt que prévu.
Vivre en van, ce n’est pas des vacances. Si on se laisse parfois tenter par un camping pour se reposer quelques jours, décompresser, laver notre linge ou profiter de la piscine, on ne peut pas non plus se permettre d’y séjourner en permanence. Sinon, le budget explose.
On peut aussi parfois se rendre chez des agriculteurs ou des viticulteurs qui proposent des terrains gratuitement aux camping-caristes et autres nomades. On choisit ces lieux généralement aux abords des villes pour des raisons de sécurité. C’est toujours sympa de rencontrer des artisans et déguster de bons produits. Mais si votre budget est limité, sachez qu’on repart rarement les mains vides de ce genre d’endroit. Ça fait (un peu) mauvais genre de dormir dans une ferme sans contrepartie. Alors on achète une bouteille de vin, des confitures, du fromage, etc. C’est ce qu’on appelle du tourisme durable, car on participe à l’économie locale tout en voyageant. On adore ça, mais sachez que ça peut vite faire augmenter votre budget ! Autre alternative, si le cœur vous en dit, donnez un coup de main à vos hôtes !
Dernier budget à maîtriser en van : la laverie automatique. Au début, nous fréquentions les laveries de manière hebdomadaire, ce qui représentait un budget d’environ 50 euros par mois. Un an plus tard, on vous recommande de combiner lavage à la main et laverie. Ce qu’on aime le plus, c’est laver notre linge en pleine nature et le faire sécher au grand air, sous le soleil. C’est plus écologique, entièrement gratuit et tellement plus sain.
7. La météo, c’est important
Dans notre ancienne vie, nous accordions assez peu d’importance à la météo. On n’était pas du genre à checker notre application météo. En van, on a progressivement compris que la météo avait un impact considérable sur notre moral et notre organisation. Pourquoi ? Parce qu’en cas de pluie, hormis le fait que le ciel soit gris et que nous devons nous équiper pour mettre le nez dehors, on doit aussi anticiper le séchage. Une plaie lorsqu’on vit dans un espace de 9 m2. En cas de mauvais temps, les vêtements mouillés, les chaussures pleines de boue et les serviettes de toilette ne sèchent pas, et ça peut durer des jours entiers.
À ce stade, nous avons donc développé une stratégie d’évitement assez poussée pour ne pas subir la pluie trop longtemps. L’un des nombreux avantages de la vie en van : la mobilité. Personne ne nous oblige à rester là où il pleut ! Cet été par exemple, nous pensions explorer les Pyrénées. Après plusieurs jours de pluie, de brouillard et de froid, nous avons changé nos plans, direction le Sud-Est.

8. On rencontre peu de monde en road trip
On pensait rencontrer de nombreux vanlifers mais en réalité, nous sommes assez isolés. Si l’on croise beaucoup de vanlifers et de camping-caristes sur les routes, on se retrouve rarement au même endroit. Avec la pandémie, on a l’impression que chacun aime rester dans son coin de nature, seul au monde, et ça nous va bien. Nous avons parcouru des centaines de kilomètres en Andalousie au printemps, sans croiser d’autres voyageurs. Plus récemment, on s’étonnait de passer des nuits entières sur des spots que nous considérions comme populaires en été (au pied d’un château cathare, face au Pic du Canigou ou bien encore au Col de l’Izoard), pas l’ombre d’un van à l’horizon !
Bien sûr, si vous préférez être entouré, des solutions existent. Il suffit de se rendre dans des aires de service, des campings et des lieux très instragrammables, au Mont Saint Michel ou dans les Dolomites, par exemple.
9. On s’est fait de vrais amis
À l’inverse, nous avons fait de très belles rencontres. On s’est plus souvent liés d’amitié avec d’autres familles nomades, les enfants ont cette faculté à briser la glace très facilement. Au gré de nos pérégrinations, nous avons rencontré des gens comme nous (ils sont de plus en plus nombreux), qui ont tout quitté pour tenter l’aventure nomade, avec parfois l’objectif de trouver une maison quelque part en Europe, ou encore de parcourir le monde.
La pandémie et les restrictions sanitaires poussent certains à se sédentariser alors que d’autres voient justement la vanlife comme un moyen de ne pas subir le système. En route, nous tissons des liens avec de belles personnes, le temps de quelques minutes ou de quelques heures. Parfois, on partage le même bout de Terre pendant plusieurs jours et la magie opère. On se recroise par hasard, on se donne rendez-vous, on prend des nouvelles les uns des autres. Chacun crée sa petite communauté, on partage des idées et des rêves. Sans point fixe, on arrive à se retrouver, sans obligation ni contrepartie.
10. Le regard des autres
Avant de se lancer dans la vie nomade, nous n’éprouvions aucun sentiment particulier vis-à-vis des voyageurs en van ou en camping-car.
Le jour du grand départ, le ton était donné. Lorsque nous avons pris le volant, l’agent immobilier est resté devant le capot, l’air totalement ahuri (on peut se passer de ses services). Nous avons rapidement compris que pour beaucoup de gens, ce mode de vie alternatif est un grand mystère voire une hérésie. Si certains envient notre liberté, la jalousent même, la plupart voient ce passage à l’acte comme un déclin.
Il faut redoubler d’effort pour inspirer confiance et ne pas passer pour une famille à la dérive. Alors nous veillons à toujours respecter les habitants et les lieux que nous visitons. On ne se gare jamais à proximité des habitations (c’est la base), on ne fait pas de bruit, on évite d’exposer notre linge à la vue de tous et on reste propre sur nous. On ne déballe pas notre table et nos chaises au milieu d’un parking utilisé par les voitures. On passe dans des stations de lavage régulièrement (lorsqu’on roule off road, on a rapidement de la poussière et de la boue partout, on essaie d’y remédier rapidement pour ne pas choquer les âmes sensibles).
Malgré cela, on constate toujours des regards en biais, et ce, au sein même de la communauté des camping-caristes. Car il y a souvent un monde (et c’est bien dommage), entre les retraités qui vivent dans des camping-cars ou des caravanes de luxe et les vanlifers qui vivent en camions aménagés.
Il y a également le regard des proches, l’acceptation de ce mode de vie. Votre famille et vos amis pourraient bien tenter de vous décourager, à dose d’arguments du style : votre sécurité, votre carrière, votre avenir, etc. Pour résumer, il faut être fort, mener sa vie en suivant ses rêves et s’extraire de la bien-pensance des autres, vivre sa vie en toute liberté sans tenir compte des avis et des ressentis extérieurs. Plus facile à dire qu’à faire, mais on y travaille.
11. Voyager et vivre en toute sécurité
Fermer les yeux et se laisser aller dans les bras de Morphée au bord d’une route, est-ce possible / raisonnable ? Flâner en ville toute la journée et constater que son véhicule a été vandalisé ? On voit beaucoup de jeunes vanlifers qui comprennent après des mois de travail sur leur van que franchir ce cap-là n’est pas si évident. On a la trouille, on se fait des films, on va sur des groupes Facebook (Coucou “Les filles du bitume !”) pour se rassurer et on tombe sur des histoires sordides. Il ne faut pas faire n’importe quoi et se mettre en danger en posant son van dans un coupe-gorge.
Nous avons passé notre toute première nuit en van dans les Vosges, à moins d’une heure de Strasbourg. Nous avions trouvé un petit spot nature sur Park4night et deux vans y étaient déjà garés. Des conditions parfaites pour dormir sereinement. Il nous arrive parfois d’opter pour le camping, en particulier aux abords des grandes villes. Au fur et à mesure, c’est une question de feeling. On sent un spot ou on ne le sent pas. Parfois, on se pose, on dîne et on repart pour trouver un lieu plus discret, où l’on se sent plus à l’aise tout simplement. Ce qui nous a parfois joué des tours, trouver un spot de nuit s’avère toujours plus complexe.
Pour limiter les risques d’effraction, nous avons développé une sorte de rituel, à savoir :
- Sécuriser les portes la nuit avec des sangles
- Garder les clés du véhicule près de soi (et non sur le contact)
- Être équipé d’une télécommande reliée à une alarme qui s’enclenche en cas de tentative d’effraction. On peut aussi la déclencher manuellement pour faire fuir d’éventuels intrus.
Et devinez quoi ? Nous n’avons jamais eu le moindre problème (on touche du bois…), pas la moindre tentative d’approche, pas même un groupe d’ados pour nous chahuter un peu, RAS !
12. Traverser les frontières
Notre grand voyage a commencé entre la première et la deuxième vague de Covid-19. Nous ne savions pas du tout si traverser les frontières allait être possible, on ne parlait pas encore de pass sanitaire. Nous sommes donc partis fleur au fusil, direction le Portugal. Notre premier objectif consistait à traverser la fameuse diagonale du vide. Nous avons donc effectué une ligne droite Strasbourg – Biarritz à travers tout le pays. L’adrénaline est montée d’un cran dans les Pyrénées basques. Tels des fugitifs, nous avons traversé la frontière près du petit village d’Espelette, sur une route très étroite, au soleil couchant. Et bien, il n’y avait personne pour nous cueillir ! Tout juste un panneau nous indiquant que nous venions de quitter le territoire Et il s’est passé exactement la même chose au Portugal, au niveau de Miranda do Douro, personne ne nous attendait, nous étions libres de circuler.
Nous avons repassé les frontières à plusieurs reprises nous n’avons jamais rencontré de problème, preuve supplémentaire que la vie en van, c’est la liberté ! On se sent comme des oiseaux migrateurs.
13. Se reconnecter à la nature
Après la naissance de Nina, je me suis sentie en totale déconnexion avec la planète. La maternité et les hormones m’ont propulsée vers un territoire inconnu. La ville, la pollution, le bruit, l’agressivité, les autres, tout me paraissait hostile. Pour ma fille, je rêvais de grand air, d’espaces infinis, de végétation luxuriante et de calme. Tout est parti de là. Pour aller plus loin dans cette réflexion, la vie domestique, la consommation de masse et la routine nous pesaient énormément. Au fur et à mesure, nous avons découvert des modes de vie alternatifs, et plus particulièrement la vanlife sur les réseaux sociaux. De l’inspiration à l’action, nous avons décidé de foncer, un peu aidés par la pandémie qui a mis un coup d’arrêt à nos activités professionnelles… Verdict ? La nature est notre jardin. Il faut le vivre pour le croire et le comprendre. Si vous cherchez une bonne raison de choisir ce mode de vie, la voici.

14. On ne fait pas forcément beaucoup de sport (et c’est dommage)
Au risque de casser un mythe, le vanlifer peut-être un grand casanier, voire un pantouflard, ne riez pas. Rester dans son van et renoncer à toute forme d’activité physique, c’est possible, surtout en hiver. Entrer en phase d’hibernation dans une bulle de chaleur, bercée par la douce lumière du soleil à travers les vitres, un café à la main, vous imaginez le tableau. Pour rester en forme, certains voyagent avec leur vélo ou leur trottinette, d’autres font de la rando et / ou du yoga. À chacun de trouver ce qui lui convient le mieux. Mais au moins, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenu : de nombreux vanlifers ont la fesse molle (à ce stade, on fait partie de cette catégorie, mais on va tout faire pour changer ça).
15. On cuisine comme à la maison (voire mieux)
On aurait pu penser qu’on allait pique-niquer et manger sur le pouce en permanence. Mais c’est tout l’inverse ! C’est une grande satisfaction de consommer local, dans les petits commerces de proximité trouvés au hasard, chez les maraîchers et les fermes qui fleurent bon le terroir. Même s’il nous arrive toujours d’aller dans les supermarchés, on a vraiment l’impression d’avoir amélioré notre qualité de vie. On mange clairement mieux (et toujours végétarien). On se rend également compte qu’il est inutile d’avoir une cuisine toute équipée pour faire de la vraie cuisine. Les robots ménagers et autres gadgets culinaires ne nous manquent absolument pas. Faut-il investir dans du matériel de camping ? Nous sommes partis avec notre vaisselle et nos casseroles. Et surtout notre wok et notre crêpière. C’est fou tout ce que l’on peut préparer avec ces deux-là. Petite astuce : la pizza à la crêpière, essayer c’est l’adopter.
16. Van, fourgon ou camping-car : bien choisir son véhicule
Comme on vous le confiait, nous avons trouvé une pépite : un van d’occasion sans vice caché à un prix raisonnable (un peu moins de 10 000 euros). Déniché sur le Bon Coin (rubrique caravaning) le jour même de sa mise en ligne, quelques jours avant notre grand saut vers l’inconnu. Qu’il s’agisse d’un camping-car, d’un fourgon aménagé, d’une camionnette ou bien même d’une caravane, on retiendra qu’il faut être ultra-réactif lorsqu’une occasion se présente, ne tardez pas. Bien entendu, vous pouvez également opter pour un véhicule neuf chez un concessionnaire.
Si vous débutez, cela peut-être difficile d’identifier vos besoins. Un couple n’aura pas les mêmes attentes qu’une famille avec trois enfants. De nombreux vanlifers ont changé de véhicules à plusieurs reprises avant de trouver le BON. Parce que vivre dans un Combi Volkswagen à l’année, ce n’est pas forcément le bon calcul, après, pourquoi pas.
Il y a des jours, on regarde nos voisins camping-caristes avec un air envieux, on se dit qu’on aurait plus d’espace dans un Hymer ou un Rapido intégral. Et pourquoi pas un bus aménagé ? On se met à parcourir les annonces sur Internet, à comparer les avantages et les inconvénients, et souvent, on en revient au même constat : notre camping-car fourgon correspond à 90% à nos attentes. Surtout, il n’a rien à envier aux fourgons aménagés vendus neufs aux alentours de 60 000 euros (les Adria Twin ou Challenger sont superbes, mais leur aménagement est en fait très similaire au nôtre). Cela dit, on reste conscient que Fitzroy n’est plus tout jeune (pour l’instant, il passe le contrôle technique haut la main). Acheter un fourgon ou un camping-car plus récent nous permettrait de nous projeter un peu plus loin dans l’avenir.
Parfois, on rêve de faire appel à un artisan pour aménager un véhicule utilitaire (Jumper, Boxer, Mercedes Sprinter ou encore Ford Transit. Mais l’aménagement d’un van est un grand chantier qui peut durer plusieurs mois (sans compter le temps d’attente pour le faire homologuer). Étant en phase de reconversion professionnelle, avec un enfant en bas âge, on ne se sent pas forcément d’attaque pour ce genre de projet. Il faut vraiment penser aux moindres détails (isolation, aération, chauffage, réseaux d’électricité et d’eau, etc.)
Pour nous, l’achat d’un autre véhicule reste un point en suspens. Nous prévoyons de partir vers des destinations plus exotiques, on a donc besoin d’un véhicule ultra-fiable pour partir sur les routes dans le confort avec un maximum d’autonomie.
Avant d’investir dans un véhicule, on ne peut que vous conseiller d’opter pour la location de camping-car ou un van pour un week-end ou pendant les vacances. Il existe plusieurs plateformes qui facilitent la location de véhicules de loisirs comme Yescapa, Wikicampers ou encore WeVan.
17. On apprend à mieux se connaître
Se connaître soi-même peut-être, connaître les personnes avec qui l’on partage son espace de vie, assurément. Vivre en van demande d’accepter l’autre en permanence, 24h/24, 7j/7, ses qualités mais aussi ses défauts, surtout ses défauts. Du coup, on se dispute, peut-être plus qu’avant. Et forcément, comme l’espace est petit, ça prend des allures de Tchernobyl assez rapidement. Mais l’avantage, c’est que ça ne dure jamais longtemps parce qu’on est vite dehors pour prendre du recul et on fait la paix pour repartir, à moins qu’on s’engueule en roulant, ce qui est une variante assez intéressante.
Avec Gianni, les prises de tête concernent surtout la répartition du temps de travail. Vivre à trois, avec un bébé, demande beaucoup d’organisation. Pour se concentrer, écrire et réfléchir, il est préférable d’être au calme, tout seul. C’est un combat permanent de savoir qui va sortir se promener pendant, disons… au moins deux heures ! Ensuite, celui qui est resté est souvent frustré car lui aussi aurait bien voulu prendre l’air. C’est un éternel recommencement / renoncement. Et bien souvent, la petite se promène deux fois. Elle s’est habituée et insiste même pour y retourner avec papa ou maman, elle s’improvise guide touristique (quand on connaît notre passif, ce n’est pas si étonnant finalement). On trouve nos marques, progressivement.
18. L’école en van
Le système nous impose souvent de travailler (beaucoup) et de confier nos enfants à des professionnels / institutions dès leur plus jeune âge. La vie en van nous a permis de contourner ce problème (qui n’en est pas un pour de nombreuses familles et nous ne sommes pas là pour juger qui que ce soit).
L’apprentissage au quotidien tient une place importante dans nos vies. Le nomadisme nous enseigne (entre autres) la curiosité, la flexibilité et l’adaptabilité. Des qualités qui pourraient bien s’avérer essentielles pour l’avenir…
Depuis quelque temps, nous avons mis en place un temps dédié à l’école. Nina a très envie d’apprendre, elle dévore ses cahiers d’activités à une vitesse hallucinante. Nous sommes tous les deux de grands lecteurs, et comme les enfants agissent par mimétisme, elle demande à apprendre la lecture et l’écriture, sans pression, naturellement. Nous n’avons pas la télévision à bord, on regarde le monde défiler sous nos fenêtres. Tout est sujet à réflexion, questionnement et enseignement.
Si l’IEF / homeschooling est aujourd’hui menacé par une réforme annoncée par Emmanuelle Macron (les chiffres ont explosé les cinq dernières années, il faut remettre tout ce petit monde dans les rails), nous gardons espoir de maintenir notre projet car l’itinérance est l’une des conditions qui permettrait d’avoir accès à ce mode d’éducation.
19. Vivre au contact des animaux
Cela rejoint le propos précédent sur l’école en van. Les enfants nomades apprennent le nom des animaux en direct live, ils prennent ensuite plaisir à les reconnaître dans les livres. Les animaux sont partout, le long des routes, des chemins et de nos spots favoris.
Nous ne sommes jamais allés au zoo.
Les animaux viennent parfois à notre rencontre, on échange quelques caresses, des mots doux et des regards complices. Ils comprennent rapidement que nous sommes comme eux, des électrons libres sur la Terre. On apprend le respect du monde vivant, on reste humble face à notre condition d’humain.

20. On fréquente moins les villes
Avant, nous étions deux citadins (Hello Strasbourg !) et fiers de l’être. Sorties au resto, musées, terrasses, balades à Velhop (une version strasbourgeoise du Vélib), brocantes du dimanche, vous voyez le genre. L’urbanité nous inspirait, elle nous rassurait. Pour les vacances, on prenait souvent la direction des villes. Avant la pandémie, nos dernières destinations étaient Sydney, Melbourne, Dubaï, Rotterdam, Prague, Moscou et Saint-Pétersbourg. Tout cela en moins de deux ans. On vous épargne ici toutes les autres destinations parcourues séparément durant les trois dernières décennies. Nous étions de véritables globe-trotters, déjà partiellement nomades. Le voyage en avion ne représentait en rien un obstacle à notre détermination.
Et puis bébé est arrivé et la pandémie a commencé. Une véritable remise en question s’est dessinée à l’horizon, une prise de conscience écologique et un bouleversement qui s’est traduit par notre départ en van. Nous n’avons pas immédiatement renoncé aux villes, mais nous avons rapidement constaté que c’était tout de même plus compliqué de faire un city break en laissant le van en périphérie et surtout que nous n’étions pas franchement à l’aise.
Nous nous sommes détachés de la ville, petit à petit, ou la ville s’est détachée de nous. Récemment, nous avons brièvement traversé Lisbonne, Séville ou encore Valence. Ces courtes chevauchées sont très furtives et nous suffisent amplement. On manque d’air, la pollution, les gens qui courent et s’entrechoquent, le stress et parfois même la violence, nous agressent. La course incessante (vers quoi ?), les transports en commun bondés… Pour l’instant, tout cela ne nous attire plus du tout. On ne ferme pas les portes pour autant, on sait qu’un jour, on aura envie de retourner dans de grands musées, flâner sur les quais et s’enivrer en dansant jusqu’au bout de la nuit avec des amis.
21. On est toujours stressés de se faire cambrioler
Cette question rejoint un peu la précédente. Statistiquement, les risques de vol sont beaucoup plus élevés en milieu urbain. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les avis Park4night aux abords des grandes villes. On ne compte plus les véhicules ouverts, dépouillés, et même les disparus. Sans vivre dans la peur permanente, il nous semble important de prendre quelques précautions, déjà évoquées plus haut. Mais on garde à l’esprit que cela peut arriver, votre maison sur roues peut se volatiliser dans la nature du jour au lendemain. Il faut le savoir et ne pas trop s’attacher au matériel, sous peine de vivre un véritable traumatisme.
Chez nous, il y a presque toujours quelqu’un dans le van. C’est souvent l’occasion pour celui qui reste de travailler au calme, de se reposer et tout simplement d’avoir un moment de solitude, c’est important. Lorsque nous quittons le véhicule tous ensemble, nous ne laissons aucun objet de valeur à bord, ce qui signifie que nous emportons avec nous tous nos appareils (caméras, mobiles et ordinateurs). Certains font le choix d’installer un coffre-fort, c’est une solution certes, mais qui ne sert pas à grand-chose en cas de vol du véhicule.
22. On ne s’improvise pas digital nomade
À moins d’être rentier (ce qui est clairement possible et devrait être l’objectif de toute personne qui souhaite vivre en van, haha), pour s’offrir le luxe de la liberté et du voyage à plein temps, il faut trouver un moyen de gagner sa vie. Certains font le choix de travailler par intermittence, en intérim, en saisonnier, en faisant les récoltes par exemple.
D’autres, parviennent à travailler exclusivement à distance, par téléphone ou sur un ordinateur portable, une espèce en voie de développement appelée “digital nomade”. De nombreux freelancers peuvent partir du jour au lendemain (codeurs, graphistes, architectes, rédacteurs web, etc.). Bon, ça paraît très simple, mais ça ne l’est pas, sinon tout le monde le ferait non ? Il faut donc s’armer de patience, de persévérance et de ténacité pour prouver au monde que vous pouvez être professionnel, efficace et performant, en itinérance. Nous sommes dans cette phase de transition, nous naviguons à vue, de mission en mission, convaincus que ce mode de vie est possible.
23. Vivre loin de ses proches
Tout plaquer, partir loin sans se soucier des autres, vous en rêvez ? Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas, celui de vraiment prendre de la distance et accepter (et faire accepter) l’éloignement. Au début, c’est un peu comme un départ en vacances. Et puis les jours passent, les semaines, les mois. De votre côté, vous ne voyez (peut-être) pas le temps passer, vous vivez votre meilleure vie, toujours à la découverte de nouveaux paysages, de nouvelles rencontres. Au téléphone, on n’hésitera pas à vous rappeler qu’il est temps de rentrer, de rendre visite. On n’y peut rien nous si les gens s’ennuient (humour).
Ce n’est pas que vous ne les aimez pas, c’est simplement que revenir au point A n’est pas toujours dans vos projets, cela représente parfois des milliers de kilomètres à parcourir alors qu’il y a tant à voir en chemin. De notre côté, nous essayons de séjourner en Alsace deux fois par an pour revoir celles et ceux qui ont encore envie de nous voir, c’est-à-dire ceux qui ont accepté notre mode de vie et qui nous aiment quand même. Parfois, nos familles viennent nous rendre visite aussi !
24. Vanlife et conscience écologique
De nombreux vanlifers se disent sensibles à la protection de l’environnement. Il est vrai que renoncer à la vie domestique permet de gagner quelques points sur son empreinte carbone. On consomme beaucoup moins d’eau (25 L par jour à trois contre 146L par jour et par Français), on est autonome en électricité grâce à nos panneaux solaires et on consomme moins de tout en général. Il est tout à fait possible d’avoir un mode de vie zéro déchet en vivant en van. Et on vous l’a déjà dit, on mange végétarien et local.
Mais là où le bât blesse, c’est sur la consommation de carburant. Pour ne rien vous cacher, notre vieux diesel dégage un épais nuage de fumée au démarrage et dégage une odeur de carburant assez forte en route. Disons que ce n’est pas comparable avec un véhicule récent. C’est également une raison qui nous pousse à investir dans un véhicule plus moderne parfois. L’unique parade consiste à voyager moins loin, moins souvent, en limitant les distances et donc les émissions de CO2.
25. On a la bougeotte
Par moments, on aurait envie de rouler tous les jours, de découvrir des lieux inconnus perpétuellement, sans relâche. Parfois, notre vie ressemble à cela. On se lève, on petit-déjeune, on roule une vingtaine de kilomètres, on s’arrête pour le reste de la journée et on recommence le lendemain. Mais ce n’est pas tenable sur le long terme. Mine de rien, c’est très fatigant de tout replier et de trouver un bon spot (beau, calme, avec vue, etc.).
On fait des plans sur la comète, pas un jour ne passe sans que nous évoquions nos prochaines destinations. On se raisonne l’un l’autre, on tente de bien réfléchir aux prochains pays à explorer, avec de vrais arguments, des raisons valables qui nous attirent et des objectifs précis. Pour ne pas rouler pour rouler.
Est-ce qu’on continue la vanlife ? Ces douze mois à bord de Fitzroy ont été riches d’enseignements. On sait désormais qu’il sera difficile de renoncer après avoir goûté à cette vie-là, de se résigner à vivre entre quatre murs après avoir expérimenté la vie au grand air. Dans l’idéal, cela dit, on aimerait avoir un petit pied-à-terre quelque part, une sécurité, un abri, une base, en cas de pépin et aussi pour se reposer. Le hic, c’est qu’on n’a pas encore identifié le lieu idéal. Alors, on continue à chercher, au gré du vent. Ensuite, on pourrait bien s’y poser quelques mois dans l’année, entre deux grands road trips. Un projet qui nous permettrait d’allier nomadisme et sédentarité, la recette du bonheur ?
Une certitude se profile à l’horizon : le nomadisme nous fait sortir de notre zone de confort, pour le meilleur et pour le pire. En chemin, nous expérimentons des sensations inédites. Petit-déjeuner en forêt, se rafraîchir dans des eaux cristallines, dîner face au soleil couchant, profiter du calme absolu et du ciel étoilé, s’endormir bercés par les sons de la nature… Des moments simples qui nous emplissent de joie, nous inspirent et nous confortent dans l’idée qu’une vie alternative est possible, reconnectée à la Terre.
Nous espérons avoir répondu à vos interrogations et vous avoir donné envie de tenter l’aventure !
Nous restons à votre écoute par ici ou sur Instagram.
N’hésitez pas à laisser un commentaire sous cet article pour partager votre vision de la vanlife. À bientôt !
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Merciiii pour toutes ces belles expériences partagées et profitez encore longtemps de cette liberté.
Alex